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l'atelier du poisson soluble

l'ABC de la trouille

Publié le par Za

Cet automne sera monstrueux, je vous l'ai dit !

Alors, croyez-moi...

Un jour,

bientôt,

vous aurez cet album entre les mains,

parce que vous l'aurez acheté,

on vous l'aura prêté,

ou peut-être l'aurez-vous volé

tant la tentation était forte.

 

Alors, vous commencerez par vous attarder sur la couverture,

car l'envers...

 

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... vaut l'endroit !  

 

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Oui, Albert Lemant !

Après  les Ogres sont des cons, voici l'ABC de la trouille !

- également édité par L'atelier du Poisson Soluble,

qu'il en soit remercié !

 

L'ombre de cet ogre vous fera frissonner - car vous aurez pris l'habitude de frissonner à l'évocation des mangeurs de petits enfants... Et puis, avec une délicieuse appréhension, vous l'ouvrirez, doucement, comme on déballe une gourmandise empoisonnée. Et là... Vingt-six somptueuses doubles pages égraineront pour vous l'alphabet de la trouille, de la peur, de la pétoche, de la terreur, de la frousse, des miquettes, des chocottes. Surtout si, comme leur auteur, vous faites une légère fixation sur les insectes...

 

Page de gauche l'horreur contenue, muselée, ciselée, dessine la lettre en détails macabres, rugueux à se piquer les doigts, griffus à y laisser sa peau, grimaçant, ricanant, tout sourcils dehors ! 

 

Vous vous repaîtrez, entre autres, du point sur le i...

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Page de droite, c'est le big bang du frisson, l'explosion abominable ! Ils sont tous là, tous les affreux, tous les moches, dans l'ordre alphabétique. Ceux que vous attendiez, ceux que vous n'attendiez pas... Nosfératu côtoie Néron par nuit noire, Jack l'éventreur et le joker se risquent dans la jungle, des Walkyries grotesques s'époumonent à Wall Street.

 

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Vous vous régalerez des dessins d'Albert Lemant, monstrueux, vivants, grouillants, un travail d'orfèvre réjouissant et pas poli, inclassable. Un des très grands albums de cette rentrée. Un très grand album. Point. 

 

Le souffle moite de l'angoisse vous envahira au fil des pages. Mais c'est un souffle délicieux. Puis un sourire entendu naîtra sur vos lèvres lorsque vous reposerez ce livre sur votre table de chevet, à côté de votre oreiller. Et le pire, c'est que vous y reviendrez, quotidiennement, pour en prendre une lampée avant de vous endormir, histoire de peupler vos nuits de suaves et redoutables cauchemars en noir et blanc...

 

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néandertal (et des poussières)

Publié le par Za

Je suis énervée. 

La hausse de la TVA sur le livre, évidemment.

Mais pas que.

 

 

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Disons-le tout net, ce n'est pas parce qu'on est un auteur plutôt doué de ses dix doigts qu'on peut tout se permettre ! Ce recueil de nouvelles, à peine teinté d'anachronisme, nimbé d'un humour fin et délicat, est l'oeuvre de l'infréquentable Yann Fastier, dont la vocation de paléontologue saute aux yeux dès les premières lignes et dont le grand talent fait pâlir de jalousie Yves Coppens à tel point qu'il n'a pas signé la préface de ce livre, lui si prompt habituellement à se prêter à ce genre d'exercice. Laissez-moi reprendre mon souffle une seconde, j'écris rarement des phrases si longues... Mais il y des circonstances où franchement.

 

Il y a quelque chose des Tontons flingueurs chez ces Néandertaliens pur jus ! Je ne suis pas du genre sportif, alors, suivre les aventures de Yob le chasseur de gazelles et de ses congénères... Enfin, suivre, c'est beaucoup dire, moi, les épines dans les pieds, qu'il faut ensuite enlever avec les dents, la DRP (Dégustation Réciproque de Poux) je ne suis pas sûre de vraiment adhérer... Mais à part ça, ils sont plutôt sympathiques, les préhistoriques, un rien potaches, de mauvaise foi, couards, vantards, et picoleurs. Parce que, de ce côté-là... Et que du bizarre. Ils en descendent des calebasses de krög ! - une boisson fermentée à base de brôôhtt, pour ceux qui ne connaîtraient pas. Quand ce n'est pas du krüg, une boisson fermentée à base de mousse, pour ceux qui ne connaîtraient pas. Quand ce ne sont pas carrément des cocktails, mélange de boissons fermentées à base de divers trucs, rituellement consommées pour conjurer le déclin de l'astre du jour.

 

Et puis des fois, le dur s'attendrit. Et pas seulement quand on lui tape dessus, non.

Bon, évidemment, ma cousine Youna-Youna, elle fait bien ce qu'elle veut, hein ! on n'est pas mariés, je ne suis pas jaloux, mais en tant qu'équipier privilégié pour la cueillette des tatous, je me suis senti le droit de... Comment dire ? De lui signifier que mon affection lui était acquise pour autant que n'interféraient pas trop ostensiblement les manoeuvres de quelque individu ventripotent dont les gras appétits ne sauraient en aucun cas rivaliser avec les finesses de ma nature d'artiste.

 

Et cette histoire d'évolution... Bien encombrante, cette évolution. On ne peut plus se balader sur quatre pattes tranquillement, l'art rupestre n'est plus ce qu'il était, jusqu'aux bonnes vieilles méthodes de chasse qui se perdent ! Et je ne vous parle pas de ces moments curieux où Yob est gagné par la poésie, une faculté curieuse qui le fera exclure du joyeux mais viril groupe de chasseurs pour rejoindre celui des écosseurs de chenilles, certes moins aventureux, mais uniquement composé de filles, et pour les filles, la poésie, y a pas mieux.

 

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Au Panthéon de mes héroïnes favorites, aux côtés de Bonnemine, Ma Dalton, Mlle Legourdin, j'ajouterai désormais, si vous n'y voyez pas d'inconvénient,  Brââj-au-Beau-Nombril, la douce maman de Yob. Une femme comme on les aime, pas forcément un top model mais un caractère bien trempé, une qui ne s'en laisse pas compter, même en face d'une horde de primitifs sous l'emprise de boissons à base de rutabaga fermenté...

Alors comme on n'est pas des sauvages et qu'on connaît les usages de la politesse, on prévient d'abord qu'on va se fâcher, pour éviter tout malentendu. Et pour ça, le plus souvent, on envoie maman.

Elle fait ça très bien.

Ce n'est pas qu'elle ait une grosse voix, ma mère, ou qu'elle connaisse plein de gros mots... Non, son truc à elle, ce serait plutôt l'insinuation blessante et le lancer de mottes de terre.

 

Mais alors d'où vient l'énervement sus-cité ? Mais nom de nom, par le Grand Tatou Bigbaong !

 

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Je rigolais depuis une bonne heure, tout en voyant à regrets se pointer les dernières pages, je n'avais franchement pas envie de les quitter, les hirsutes. Et c'est là que tout a dérapé. La dernière nouvelle, celle qui s'intitule Octobre, mon mois préféré, mais c'est une autre histoire...

 

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Et j'ai arrêté de rire, ma gorge s'est serrée et mes yeux se sont remplis d'eau. Ce texte-là, tout en restant dans le ton du reste, est à part, suspendu, vaguement en phase avec mon humeur du moment. Je suppose que Môssieur Fastier doit être fier de son coup. Non, on ne fait pas ça à un lecteur innocent et qui ne vous a rien fait !

 

Ah oui, j'oubliais : ruez-vous donc chez votre libraire et achetez ce livre.

Sinon, je vous envoie Brââj-au-Beau-Nombril !

 

illustrations de Morvandiau,

Atelier du Poisson Soluble

mars 2011

 

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le langage des oiseaux

Publié le par Za

Sept contes inattendus de Claude Boué,

superbement illustrés par Christel Guibert,

le tout encore une fois édité par l'Atelier du poisson soluble !

Et voilà un bel album pas que pour les enfants ! langage_.jpg

 

Car le monde est né de la colère d'une petite fille, 

et un idiot peut y découvrir d'infinies les richesses.

Et qu'y a-t-il de plus difficile à trouver pour un roi que la chemise d'un homme content,

mais vraiment content de son sort et qui ne craint pas la mort ou en a pris son parti...

Voyager par les mers et les montagnes,

comprendre la langage des oiseaux,

se cacher pour être aimé,

se cacher si bien et découvrir les mystères de l'être aimé, tous.

À moins que la vérité ne soit enfouie quelque part,

là-bas,

sur les rives des deux fleuves

où coule l'eau noire...

 

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Une fois cet album refermé, vous l'ouvrirez à nouveau, histoire de reprendre une petite goulée des dessins doucement mélancoliques, maîtrisés dans le moindre mouvement, étalés sur deux pages (au diable les pliures !), et surtout, croyez-moi, vous reprendrez jusqu'à plus faim de la proximité du style décalé de Claude Boué qui vous sussurre directement son histoire dans le creux de l'oreille...

 

Comme cette superbe adaptation du Petit Chaperon rouge,

certes faite et refaite,

mais ici parfaite !

 

- Eh bien, voyez-vous, un gage, naturellement c'est... Voyons, mon gage, si je gagne... c'est que... vous devrez me donner un baiser... UN VRAI BAISER D'AMOUREUSE...

À peine elle a dit oui, lui, il disparaît sur le chemin des aiguilles à la vitesse d'un battement de cils tandis qu'elle, sur le chemin des épingles:

- Comme c'est joli, cette verdure ! Oh ! Le mignon petit animal à la queue en panache ! Que l'air de la forêt est doux ! Et quels parfums délicieux ! Il faut absolument que je respire toutes ces fleurs ! Ce jeune homme me plait. Il veut m'embrasser. Pourquoi ne l'a-t-il fait sur le champ ? Quelle torture de devoir aller lentement, mais il faut que je perde ! Que les garçons font de complications ! 

Lui, il est déjà devant la maison de Mère Grand. D'un geste, il fend sa peau d'homme, la fait tomber à ses pieds.
C'est un loup, un énorme loup gris à la prunelle noire comme le charbon, à la babine rougeoyante."

(La Chaperon rouge)

 

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chimères génétiques

Publié le par Za

Pour le bizarre, l'inquiétant, le beau, le pas pareil, on peut compter sur l'Atelier du Poisson Soluble ! Une fois de plus, me direz-vous. Eh bien oui, une fois de plus.

 

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Tout commence par l'exposition des planches de cet album à la librairie du Théâtre du Rond-Point. Un peu tristounette l'expo. Les dessins sont présentés dans un couloir, certains ont un air penché, mais peu importe, ils sont incroyables !

 

Chimère génétiques, c'est l'histoire du croisement possible/impossible qui abolirait les frontières entre l'animal et le végétal. Le gène de la luminescence de la méduse insufflé à une pomme de terre qui en deviendrait fluorescente sous l'effet du manque d'eau. Ou un gène de la tomate qui permettrait au poisson rouge de voir s'élever son taux de vitamine E.

 

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De ces chimériques OGM, Julie Lannes donne des représentations qui naviguent entre le cauchemar, la folie et la beauté surréaliste. Une fascination qui naît du mélange impensable entre l'humain et la plante, du cannibalisme possible et consenti, en dégustant ce riz qu'un gène d'origine humaine rendrait résistant à treize herbicides différents.

 

Présenté comme une succession de planches de botanique, réalistes et effrayantes au détail près, cet album est un objet magnifique qui donne à penser, un beau travail d'édition (rendu des couleurs, choix du papier), à conserver dans les recoins précieux de sa bibliothèque qui se transformera un temps en un vénéneux cabinet de curiosités...

 

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vendredi, c'est poisson (soluble) !

Publié le par Za

Et deux albums de l'Atelier du Poisson soluble, deux !

Trouvés dans l'excellente libraire Les Belles Pages à Murat, Cantal, qui est à la librairie ce que la caverne d'Ali Baba est à la spéléologie... Si vous passez dans le coin, entrez-y pour fureter, discuter, vous n'en sortirez pas les mains vides, ni l'esprit, d'ailleurs !

C'est par ici !

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Deux albums, donc, signés Sylvie Chausse et Anne Letuffe.

 

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Sylvie Chausse, d'abord, auteur de Tendres Dragons et des Ogres, deux perles de ma bibliothèque, aimerais-je dire, si les Ogres n'étaient pas épuisés (scandale !) et si le type qui vend le sien sur Amazon était un tantinet moins gourmand..., Sylvie Chausse, donc,  nous a mitonné deux textes drôles, vifs et savants, jouant avec la rime comme avec une balle, ça vole, ça rebondit, c'est intellligent, un vrai plaisir de lecture ! Une conclusion tout à fait coquine pour le Prince au petit pois et une merveilleuse -  presque - sorcière très séduisante, à l'heure où les confitures redeviennent follement de saison - d'ailleurs, ça sentirait pas un peu la rhubarbe, par ici ?

 

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Pour illustrer ces histoire, rien de tel que les collages d'Anne Letuffe, joyeux et spirituels. Tissus, photos, gravures, dessins, gâteaux, bonbons, enfants espiègles, parents grognons, copains bizarres, princes charmants et princesse bien décidée à trouver l'élu de son coeur, mais pas n'importe lequel, oh que non !

 

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  Et par ici, une expo d'Anne Letuffe à Limoges !

 

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Les ogres sont des cons

Publié le par Za

Et si ça devenait une sorte de tradition ? Si, tous les ans, à l'automne, je me fendais d'un petit quelque chose sur les ogres, tant il est vrai que, quand on fait mon genre de métier, manger un petit enfant, parfois, ça confine à la légitime défense...

 

Mais pourquoi sens-je confusément que ce livre-là, je ne pourrais pas l'emmener à l'école, au risque de voir ma directrice, déjà très occupée, crouler sous les plaintes ?

Le titre ? Sans doute.

Le texte ? Possiblement.

Les illustrations ? Surtout.

 

Ceci étant dit, cet album rejoint immédiatement le nirvana de mes albums chéris. Je l'aime. Pour tout ce qui fait qu'il restera pour l'instant réservé à mon usage personnel et jubilatoire.

 

 

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Voici l'histoire noire d'un ogre insatiable, affamé et, finalement, plutôt...con. Ayant dévoré son royaume entier, il en vient à manger sa propre famille. Tout cela se termine dans un réjouissant bain de sang, à réserver aux âmes averties, ou du moins aux chères têtes brunes adeptes du second degré.

 

Le trait d'Albert Lemant est fouillé, pas propre sur lui, grinçant. Le texte, très conte-comme-il-faut, reste digne, même lorsque l'histoire verse dans le grand guignol, créant un contraste... comment dire... salutaire.

 

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Publié il y a un an par L'atelier du poisson soluble.

Sur cette maison d'édition décidément passionnante, je me permets de vous renvoyer à un excellent exposé de Suhani, ainsi qu'à cet aperçu de leur prochain album à paraître...

 

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Pierre Cormon

Publié le par Za

D'abord, une belle réussite éditoriale. Format pas commun, couleurs qui ne pouvaient qu'attirer mon oeil, titres alléchants, illustrations drôles, drôles d'illustrations. L'Atelier du poisson soluble a encore frappé. De quoi accrocher un lecteur de fin de vacances, qui a un peu abusé des mots pendant ces deux derniers mois, mais en reprendra bien une dernière lichette pour la route...

 

 

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J'ai commencé par les Mémoires de Satan, recueil de nouvelles qui s'ouvre sur un long texte presque angélique... Pauvre Satan, pauvre bougre, au prise avec des anges niais, une Divinité retors et imbue d'elle-même (voir les majuscules aléatoires de son discours, très drôles), une humanité qu'il peine à sauver d'elle-même. Comment, en effet, ne pas s'apitoyer joyeusement sur les marins de Christophe Colomb, qui, affirmons-le, avaient bien raison de se méfier. D'une nouvelle l'autre (salutaire "Football sans ballon"), Pierre Cormon nous embarque jusqu'au Jugement dernier, au procès des grands hommes, où tout le monde en prend pour son grade, Voltaire, Gandhi, Bob Geldorf et finalement, Dieu lui-même...

 

"- Ben oui, expliqua Satan, toute cette histoire d'enfer, c'est de la propagande, ça n'existe pas. Ils m'ont chassé ignominieusement, vous n'allez tout de même pas penser qu'ils allaient me confier un rôle aussi important ! Ça ne tiendrait pas debout ! On ne peut pas être en même temps un proscrit et le geôlier du régime ! Vous croyez que Staline aurait confié la gestion du goulag à un dissident ?
Un grondement parcourut la foule.

- Dites, je me suis emmerdé toutes ces années sur ma colonne pour échapper à un enfer qui n'existe pas ? cria Siméon le Stylite."

 

Un humour féroce, le genre qui me réjouit, une folie pas que douce, réglant leur compte aux anges obtus, fil rouge du livre.

 

"Et il [un marin de Christophe Colomb] s'empara d'un ange qu'il se mit à caresser. Par cette vue alléchés, ses compagnons se ruèrent sur ceux qui avaient le malheur de se trouver à leur portée. Les anges qui le purent s'enfuirent terrorisés.

[...] Ils s'apprêtaient à commettre l'irréparable lorsque Manuel Vasquez hurla:

- Mais elles n'ont pas d'orifice, ces mignonnes !

Ils se mit à secouer Jezekhiel.

- Et comment est-ce qu'ils vont aux toilettes, ces chérubins ?

L'ange, terrorisé, répétait sans comprendre:

- Orifice ? Toilettes ?

- C'est bon, te fatigue pas, j'ai compris, grogna l'Espagnol. Vous n'êtes pas équipés pour les plaisirs terrestres.

Et il le repoussa dédaigneusement. "

 

 

Dans ces conditions, comment ne pas fureter à la recherche du second recueil de Pierre Cormon, en fait chronologiquement le premier, Le Génie de l'aubergine...

 

 

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Un ensemble de contes gigognes, à la manière des Mille et une Nuits, mais en franchement pire. On peut, chez Pierre Cormon, épouser une soupe de poissons, vivre un éternel lundi, subir la dictature des fabricants de pâtes alimentaires ("Confession publique de la dernière mangeuse de spaghettis"), voir un cafard se métamorphoser en homme - juste retour des choses. Figurez-vous aussi que le Chili se trouve quelque part dans les Alpes vaudoises. Car Pierre Cormon est Suisse. La preuve, il fait ses courses à la Migros !

 

Au dos des Mémoires de Satan, il est écrit: "Pierre Cormon est né en 1965. Il a déjà publié Le génie de l'aubergine et autres contes loufoques, reçoit volontiers des lettres d'admiratrices."

Que l'on me compte désormais au nombre des dites admiratrices.

 

 

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