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mes romans

à coeur ouvert, notre roman

Publié le par Za

Un roman choral.
Non, ce n'est pas un roman qui chante. Encore que. Il y a une histoire de chansons, à un moment. Marie-France Zerolo et moi avons écrit un roman choral, et en plus, à quatre mains. Comme le piano, à quatre mains. Mais il n'y a pas de piano dans le roman. Vraiment.
Ce roman s'appelle
A cœur ouvert, il est publié par les Éditions Courtes et longues.
En attendant son arrivée en librairie au début du mois de juin, on vous a préparé une petite interview de... nous.

à coeur ouvert, notre roman

- Comment vas-tu ?

EBM : En ce moment, je vais à surtout à pied. En tout cas j'essaie. Je travaille depuis quelques temps à la maison, comme beaucoup de gens. Mon périmètre s'est rétréci et se parcourt facilement à pinces. Heureusement, au bord du chemin, il y a des arbres, des oiseaux, des fleurs, des insectes, et parfois des gens aussi. Heureusement.

MFZ : Ma foi, pas trop mal. Pourvu que ça dure.

- Où vous êtes-nous rencontrées ?

EBM : Marie-France et moi, nous nous sommes rencontrées dans une librairie. Ça ne s'invente pas ! Elle s'appelle « Aux belles pages » et se trouve rue du Bon-Secours à Murat, dans le Cantal. Marie-France avait à l'époque déjà publié des albums pour la jeunesse. Quant à moi, je bloguais, sous le pseudonyme de Za, avec un Cabas.

MFZ : Je sortais de chez le coiffeur, j’avais BESOIN d’un livre (!!) Je suis allée aux Belles Pages, le libraire nous a présentées, et on s’est entendues comme larrons en foire. D’emblée. En plus je lisais le cabas de Za !!

EBM : Preuve de bon goût. Et sinon, ça se dit larronnes ?

- D'où te vient le goût de la lecture ? De l'écriture ?

EBM : Je suis enfant unique. La lecture est souvent un passage obligé des enfants uniques. Je n'ai pas dit solitaire, attention. Mais les livres sont les parfaits compagnons des longs étés à l'ennui incomparable. Je lisais tout ce qui me tombait sous la main, sans hiérarchie. J'ai l'impression d'avoir toujours lu.
Mes débuts dans l'écriture sont précisément datables : l'année de sixième. Une fois par semaine ou moins, je ne sais plus, la classe était partagée en groupes. Ma professeure de Français, Monique Vallat à Apt, grâce lui soit éternellement rendue, avait conçu le projet de faire écrire à chacun des élèves son propre roman. J'ai conservé le cahier. Il y était question d'une amitié impossible entre un jeune Gaulois et un jeune Romain. Je n'ai plus jamais arrêté depuis : journal intime, fanfictions, blog...

MFZ : Le goût de la lecture est venu comme une conquête. On ne me lisait pas d’histoires, ça se faisait pas trop. Le jour où j’ai fini mon premier « Oui-Oui » je me suis sentie libre et indépendante (et sacrément fière). Je suis en CP et je peux lire ce que je veux !!La classe.

Avant l’écriture il y a le goût de raconter des histoires : en faisant des petites mises en scène de théâtre pour un public de cousines, les déclamations de poésie en classe. L’oralité et le récit sont très présents bien avant l’écriture. J’ai voulu raconter en dessinant d’abord (une BD que j’ai jetée, il y avait un crocodile, un gorille et un serpent…). Et puis la littérature et l’écriture au Lycée, mais pas un journal intime : des débuts de roman.

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- Qu'est-ce qui t'embarque dans un livre, te fait vibrer ? A quoi es-tu sensible ?

EBM :Chez moi, le diagnostic, irrévocable, se pose à la page 50. Je continue ou pas. Lorsque je n'ai pas vu passer la page 50, c'est bon signe. Lorsque je la guette, c'est que c'est mal parti. Ce qui fait que ma lecture va couler jusqu'à la fin, c'est avant tout un univers, une façon de prendre le lecteur par la main, de l'égarer. Et puis le style évidemment, l'auteur qui ne se regarde pas écrire, qui va à la simplicité – cette simplicité qui est souvent le fruit d'un implacable travail d'élagage.

MFZ : En tout premier c’est la langue. Je n’arrive pas à dire « le style ». Un style c’est déjà une fabrication, une posture. La langue c’est plus brut, primaire. C’est le souffle. Ça se fabrique pas, c’est là ou pas. Ensuite viennent l’histoire et les personnages. Et ce qui me touche particulièrement dans les histoires ce sont les détails, le petit truc qu’on n’avait pas vu et qui fait tout basculer. Dans Harry Potter par exemple, il y a le combat de Harry contre les forces du mal tout ça tout ça… ( att’ation divulgâchis …) mais ce qui fait tout basculer, pour moi, c’est quand Harry sauve Drago. Ainsi il se trouve, à son tour, épargné par la mère de Drago. Petite bascule minuscule.

- Quel est ton dernier coup de cœur en littérature ?

EBM : Sans hésitation, Le royaume de Pierre d'Angle de Pascale Quiviger (Rouergue). Trois premiers lourds (500 pages chacun) et beaux volumes sont déjà parus, le quatrième est prévu pour l'automne. Cette auteure québécoise m'épate au plus haut point. Humour, aventure, suspens, des personnages hauts en couleurs et un style limpide, direct, inventif. Un plaisir de chaque page.

MFZ : « Celui qui savait la langue des serpents » dont j’ai parlé il y a peu dans mon blog. Super spèïce !! J’ai adoré. Il me tarde de lire « le Royaume de Pierre d’Angle » !!!! Je me suis procuré la série suite au conseil de Za. Confiance absolue !

- Venons-en à ce qui nous occupe aujourd'hui : la sortie de notre roman à nous, A cœur ouvert, aux Editions Courtes et longues. Quel effet ça fait, de l'avoir entre les mains, ce livre-là ?

EBM : La joie de le voir publié, évidemment, la satisfaction immense d'être arrivées au bout... Et puis il y a aussi le waouw ! devant la couverture de Germain Barthélémy, parfaite.

MFZ : Oui je te rejoins. La joie d’être arrivée au bout d’un processus long et riche, et cette sublime couverture !! Une joie décuplée dans ce climat d’incertitudes, de frustrations liées à la pandémie de covid, qui a tout retardé, annulé, reporté…Un jour le facteur passe avec un petit paquet et baoum feu d’artifice. Mon Cœur Ouvert.

- Mais qu'est-ce qui t'as pris d'écrire ce genre d'histoire ?

EBM : D'abord je ne suis pas entièrement responsable ! Il y a eu une sorte d'émulation à distance avec Marie-France. Il fallait que chacune donne envie à l'autre de continuer l'histoire. La fantaisie s'est vite installée. Je pense qu'on avait envie de s'étonner, de s'amuser. Puis on s 'est prises au jeu. C'est aussi un peu la faute des personnages. Ils nous ont tout naturellement portés vers une sorte de folie qui leur était propre.

MFZ : D’abord je ne suis pas entièrement responsable ! Il y a eu une sorte de jubilation avec Elisabeth. C’est parti comme un jeu, je me rappelle avoir attendu avec impatience les réponses-suite de Za. Les personnages se sont incarnés avant l’histoire, il a bien fallu à un moment donné, mettre de l’ordre à ce récit, faire concorder les lieux, les temps pour que l’histoire existe.

- Quel personnage te ressemble le plus dans ce livre et pourquoi ?

EBM : Mais le corbeau ! Je l'aime mon Odilon ! (S'il m'entendait...) Amoureux des mots, observateur de la nature humaine, moqueur aussi. J'avoue.

MFZ : Je crois que c’est Boris. Je sais pas comment dire, il a un petit côté ronchon mais « il y va » quand même. Il va pester après Odilon, mais il se fait quand même du mouron pour lui. Il y a une tendresse chez lui derrière ses airs bourrus. Il a une petite fleur bleue contondante.

EBM : Une petite fleur bleue contondante...

- Est-ce qu'il existe des références pour toi derrière ce texte, des lieux, des personnes, des sources d'inspiration ?

EBM : Odilon tient son nom d'un dessin d'Odilon Redon, par exemple. Chilpéric, lui, vient tout droit d'une chanson de Ricet Barrier (la voix des Barbapapas). Les lieux sont arrivés tout seuls mais, à un moment, on s'est aperçues, avec Marie-France, qu'on parlait pratiquement du même endroit, cette espèce de no man's land dans lequel se jette le Rhône, une terre qui nous est chère.

MFZ : Ah tiens ? je savais pas pour les Barbapapas, enfin pour Chilpéric. On a raison de s’interviewer. Oui on a longé le Rhône et on a fini en Camargue en connexion mentale pure ! Il y a plein de petites allusions à Pagnol, notamment la trilogie Marius-Fanny-César. On est fans ! Pour moi Boris, c’est en référence à Boris Cyrulnik, que j’aime, d’où le nom avec des « k » et « y » aussi.

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- Qu'as-tu appris de ton métier d'auteure lors de l'écriture de ce livre?

EBM : L'échange de texte avec ma co-auteure, au début spontané, s'est peu à peu mué en véritable processus d'écriture. La réécriture a été un chemin plus long, plus difficile, et beaucoup plus formateur. Notre éditeur, Jean Poderos, nous a accompagnées à chaque étape, patiemment, précisément. Le roman a changé de forme, des articulations ont apparu. Il est arrivé un moment où nos écritures se sont mêlées, au point de ne plus savoir parfois qui avait écrit quoi.

MFZ : Ah oui, sans Jean Poderos, nous n’aurions pas finalisé ce livre. Il a su avoir une vision pour cette histoire. Sans intervenir sur le propos, il a su nous faire faire les changements qui ont donné du mouvement et dirai-je, l’envol nécessaire (huhu !) Un gros gros boulot ! Merci !

Dans les échanges avec Elisabeth c’était sympa et inattendu au début de continuer le personnage commencé par l’autre. C’était pas tracé à la règle. Jubilatoire.

De mon métier d’auteure j’ai appris la table de travail, la relecture.

De mon écriture j’ai repéré les petits défauts, les « mais » et les « alors » tous pourris parsemés partout, mes petites scories personnelles, mes répétitions, mes répétitions, mes répétitions, mes répétitions (huhu derechef). Je les vois mieux aujourd’hui.

Mon écriture s’est musclé les biceps.

- C'est quand qu'on s'y remet ?

EBM : T'as un truc prévu, ce week-end ?

MFZ : Oui je couds des masques. Hahaha. En vrai j’ai besoin d’un petit temps de « rien » et puis zou ! On part taquiner les muses !

- Il parlera de quoi notre prochain roman ?

EBM : On dirait qu'il y aurait des bestioles, un peu bizarres, forcément. Qu'est-ce que tu en penses ?

MFZ : Absolument ! Ce serait une amitié impossible entre un Gaulois et un Romain. Avec un gorille, un crocodile et un serpent. Rooo j’ai plein d’idées !

EBM : Faut qu'on discute. T'es sûre, pour le serpent ?

MFZ : Pour le coup, je ne suis sûre que du serpent (brrr..) Oui faut qu’on discute.

à coeur ouvert, notre roman

Marie-France Zerolo est l'auteure, entre autres, de Fadoli, du Héron et l'escargot et de Gipsy, illustrés par Mathilde Magnan, trois albums des éditions Courtes et longues.
Pour ma part, dois-je te le rappeler, lecteur adoré et attentif, j'ai à mon actif un roman paru en novembre dernier et toujours en vente dans les bonnes librairies indépendantes, Le couscous de Noël, chez Magnard Jeunesse.

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des nouvelles !

Publié le par Za

Il y avait longtemps qu'on n'avait pas vu quelque chose gigoter par ici. Le blog procrastine, s'ankylose, roupille, hiberne depuis presqu'un an.

Et voilà qu'aujourd'hui il se réveille, toujours pour parler de littérature jeunesse mais pas à sa manière habituelle. De ce livre, je ne ferai pas la critique. Et pour cause.

Il sort ce mercredi -  c'est à dire presque tout de suite - et sera disponible dans toutes les bonnes librairies indépendantes.

Et oui, c'est mon nom tout en haut et je n'en suis pas peu fière...

des nouvelles !

Le magnifique dessin de couverture et les illustrations de début de chapitre sont signés Youlie et je ne pouvais pas imaginer plus bel habillage. Elle a donné des visages à mes personnages et je ne les imagine plus autrement désormais.

des nouvelles !

Jules vit tranquillement à Marseille avec sa mère qui l'élève seule. Pas si seule d'ailleurs car il y a un grand-père dans cette histoire. Et pas n'importe lequel. L quiétude du quotidien va être bouleversée par une révélation, un mystère que le petit Jules va vouloir percer, maladroitement parfois. Marseille est évidemment le théâtre du roman. Un passage obligé pour moi - je ne pouvais pas imaginer mes personnages évoluer ailleurs.

Hommage aux grands-pères, déclaration d'amour à Marseille, métissage, histoire de famille ancrées dans l'autre histoire, celle qui emporte les gens bien amlgré eux.

des nouvelles !

Je ne terminerais pas cette bafouille sans un grand merci à Mélanie Edwards et Angéline Ciréderf des éditions Magnard Jeunesse qui ont cru en ce texte ! 

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