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14 résultats pour “le yark

forcément...

Publié le par Za

hny.jpg

 

Une fois encore, je n'ai pu résister à l'appel du Yark...

 

Publié dans romans

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le yark

Publié le par Za

Voilà pourquoi je garde toujours les cheveux très courts.

Même décoiffée par ce genre de livre,

je reste digne, impeccable.

Alors, mettez vos capuches,

resserrez  les élastiques vos couettes,

accrochez-vous à votre ombrelle...

Prêts ? 

 

 

Car voici

le Yark !

2111.jpg

Enfin, un bout du Yark.

 

Je vous livre immédiatement le nom des deux coupables : Bertrand Santini et Laurent Gapaillard. Car ce livre est un pur scandale. Oui, un pur scandale d'intelligence, salement bien écrit, salement bien illustré. Autant vous le dire franchement, on n'a pas affaire à des amateurs. Non, la noirceur de leur âme transparaît derrière chaque mot, derrière chaque trait. On se retrouve contraint de lire ce court roman jusqu'au bout, d'une traite, et on finit par retourner en savourer les premiers chapitres, les plus croustillants, le genre qui craque sous la dent comme un os tendre. Quelle délicieuse torture que ce texte enlevé, pétillant, drôle, brillant. Quand je vous dis qu'on est dans l'exceptionnel, le redoutable ! 

 

Le Yark est un ogre monstrueux et goulu, un vrai gourmet à la digestion délicate. Seul l'enfant sage trouve grâce à ses papilles. Seulement, vous l'admettrez avec moi, ce genre de gourmandise se fait rare. Et c'est là tout le drame. Trouver du chérubin à se mettre sous la dent n'est pas une mince affaire. Le Yark moderne n'est pas à la fête.

 

Hélas notre époque contraint le Yark au régime. Les temps modernes ne produisent quasiment plus d'enfants comestibles.

De nos jours les chenapans pullulent sur terre comme des pustules au menton des sorcières. Les cours d'école grouillent d'un petit peuple bête et méchant, portrait craché de leurs parents. (chapitre 3, Les enfants modernes) 

2112.jpg

Si encore ce Yark n'avait été qu'un texte purement jubilatoire, mais non ! Il fallait encore l'accompagner d'illustrations monstrueuses, réjouissantes d'horreur et de virtuosité, d'influences et de références bien digérées. Je vous conseille l'article enthousiaste de Jean de la Soupe de l'Espace avec, en commentaire, l'emballement d'un autre illustrateur, pas manchot lui non plus, avouons-le ! 

 

2110-copie-1.jpg

 

Le Yark ne rejoindra pas tout de suite l'étagère des mes présssssieux, non, je vais le laisser traîner, exprès, à portée d'yeux minuscules et impressionnables. Ce livre est un remède contre la médiocrité. Après l'avoir lu, jamais plus un marmot ne supportera de guimauve à base de mignonne coccinelle ou de trognon lapin.

 

Seul bémol, mais tout petit, seul bémolounet donc, la fin. J'aurais aimé me vautrer dans le ricanement jusqu'au bout... À croire que ce livre libère les pires instincts en chacun de nous, ou seulement est-il salvateur pour ceux qui sont quotidiennement et professionnellement en butte aux grouillantes créatures dont le Yark se repaît...

 

- Que fais-tu ici ? insiste le petit Anglais.

Ne surtout pas répondre ! se redit le Yark en se mordillant l'intérieur des joues. Pas question de se laisser embobiner ou attendrir ! C'est que c'est un sensible, le Yark ! Combien de fois pour avoir trop conversé avec sa proie, a-t-il ressenti un peu de peine au moment de la croquer ? Ce n'est déjà pas drôle de devoir chasser sa nourriture. S'il faut en plus sympathiser avec son dîner!

Tuer son prochain est une sale besogne et aucun monstre ne trouve de charme à ces crimes carnivores, exception faite, bien sûr, des vampires, des zombies et des toréadors. (chapitre 6, Lewis)

 

yark_.jpg

Grasset Jeunesse (chapeau bas !)

Octobre 2011 (tout frais)

80 pages (pas assez)


 

Et allez donc jeter un oeil au blog de Laurent Gapaillard,

vous n'en reviendrez pas !

Ou alors, dans très longtemps...

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y a-t-il une vie après le Yark ?

Publié le par Za

Il semblerait que la saison soit à l'emballement, alors emballons-nous ! J'ai devant moi un album tout frais qui va vous plaire, j'en suis sûre. Après le Yark, je l'avoue, j'étais un peu embarrassée... Qu'est-ce qui, après ce scud littéraire et visuel pouvait trouver grâce à nos yeux tourneboulés ? Car notre nouvel ami a beau être charmant, il n'en est pas moins encombrant (ôte ta patte de là !). Et depuis qu'il rôde chez nous, la vie est un peu compliquée (non, ne bave pas dans la soupe ! Ben oui, il n'y a que des légumes dedans, désolée, pas de ravitaillement, Petitou est malade et je n'ai pas encore repris l'école). Je vous parlerai donc aujourd'hui de cet album magnifique :

photocabine1.jpg

(oui, d'accord, depuis que tu te laves les dents trois fois par jour, tu as un très joli sourire, je l'avoue, non, non, ça va, je l'ai vu, mais dis-moi, tu te laisserais pas pousser les griffes, par hasard ? C'est pour mieux me ? Montre-moi le livre que tu es en train de lire ! "Le petit chap..." ? Laisse tomber, ça ne va pas te plaire ! Rends-le moi tout de suite !) Cet album incroyable, disais-je, d'autant plus remarquable que (quoi ? Oui, moi aussi j'ai faim, je termine ça et je mouline la soupe. Comment ça "très faim" ? Dis donc, je n'aime pas trop la façon dont tu me regardes... Il y a du jambon dans le frigo, si tu veux. Un ? Un bisou ? Je ne saurais pas t'expliquer pourquoi mais je ne le sens pas, là...

Non...

Nooon !

Pas ça !

AAAAAHHH !!!!!)

photocabine2-copie-1Le Yark

Bertrand Santini et Laurent Gapaillard

Grasset Jeunesse

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trois images

Publié le par Za

Vous me connaissez, je ne ris que de choses spirituelles et fines.

La vulgarité me fait horreur.

Alors sachez donc que le destin, qui n'est pas avare de hasards merveilleux, a déposé sous mes yeux ébahis ces deux premières images qui, à défaut d'élever mon âme, m'auront bien fait rire.

 

La première est extraite de Prouts de mammouths et autres petits bruits d'animaux, de Noé Carlain et Anna-Laura Cantone, aux éditions Sarbacane (2006).

 

prout.jpg

 

La suivante, dans un style radicalement différent, rend hommage à l'art de Maurizio Quarello, immense illustrateur italien, dont le site recèle ce genre de merveilles.

C'est ce qui s'appelle péter le feu...

 

07.jpg

 

Je ne m'en lasserai jamais...

Maurizio Quarello sera en dédicace à Toulon ce samedi, à la galerie  la Fiancée du pirate !

 

Et la troisième image ?

Eh bien, lecteur chéri, elle fête notre redoutable ami le Yark - y avait longtemps, hein ? - avec cette affiche réjouissante, régalez-vous !

 

Affiche_yark-3c3f2.jpg

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moi, peur ?

Publié le par Za

Perraultfrontispice

 

J'aime particulièrement cette gravure de Gustave Doré qui ouvre le recueil des contes de Perrault. Une mère-grand lit tranquillement une histoire à un bataillon de bambins. La mère de famille, ange protecteur parfait et suave, surveille la nichée, sans se douter un instant de ce qui grandit dans l'esprit de ses minuscules...

 

Perraultfrontispice1... la terreur !

Perraultfrontispice3

... l'effroi !

Perraultfrontispice2 
... l'angoisse !

 

Perraultfrontispice4

... même Polichinelle n'a pas l'air à la fête.

Perraultfrontispice 5 

Et puis il y a inévitablement celui qui s'ennuie, l'archétype du pré-ado revenu de tout, même

Gustave Doré connaissais cette engeance...

 

À moins que... Parfois j'imagine que rien de tout cela n'est innocent et que les deux punaises font exprès de terroriser les affreux  qui ont boudé le hachis parmentier à midi... Mais c'est sans doute encore une manifestation de mon mauvais esprit...

 

Et tant qu'on en est aux choses affreuses et à Gustave Doré, et quitte à me répéter un brin, que dites-vous de ça ?

ogre1.jpg

Le petit Poucet, 1867

2112

et l'indispensable Yark,

illustration de Laurent Gapaillard, 2011

 

Je ne saurais trop vous conseiller de revoir les contes de Perrault à travers le regard de Gustave Doré. Son Petit Chaperon rouge est glaçant de sobriété, le regard de Barbe-Bleue hantera vos cauchemars, quant au Petit Poucet, chef d'oeuvre d'angoisse crépusculaire, je pense qu'il n'est pas pour rien dans mon aversion pour les promenades en forêt...

 

f10.highres2.jpg

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copinYARKge !

Publié le par Za

Et oui, encore !

Pour vous signaler aujourd'hui trois interviews sur Ricochet.

 

Le trio infernal.

 

Laurent Gapaillard, l'illustrateur démoniaque. L'entretien est agrémenté de dessins vertigineux, à tomber, au sens propre. Des perspectives époustouflantes, qui vous happent. Et des références qui trahissent un homme de goût : Mervyn Peake et Gormenghast. Et voilà. Et Howard Pyle aussi, dont il a été question ici, il y a peu. Et puis des passages hilarants.

 

"- Quel est l'animal auquel vous ressemblez le plus ? Pourquoi ?
Disons que j’ai de l’empathie pour les hirondelles. Bon je me donne le beau rôle, beaucoup de gens me voient comme un ours. Si je devais être vraiment honnête, je dirais que je ressemble à une huître plutôt.
 
- Quel est le mot que vous préférez dans la langue française ?
Anesthésie, si j’avais une fille, je l’appellerais comme cela.
 
- Que souhaiteriez-vous que l'on retienne de vous ?
Si je suis une huître, il n’y a qu’a garder la coquille pour en faire un cendrier ! "

 

Petite chanson pour la future Anesthésie...

 

 

http://www.ricochet-jeunes.org/public/imgmagazine/70-4f3b9dfbb3e55.jpg

 

Bertrand Santini, l'auteur redoutable, qui cite les si charmants Calvin et Hobbes, histoire de tromper l'ennemi. J'aime beaucoup son analyse du succès d'un livre :

 

" - Selon vous, qu'est-ce qui fait vendre un livre ?
Le budget publicitaire que lui consacre l'éditeur et/ou le talent du libraire. "

 

 

Je dédie cette phrase à Mel et Jean...

 

Calvin_Hobbes_grimaces.png

 

Valéria Vanguelov, l'éditrice infernale qui rend ses collègues verts de jalousie, parce que le Yark, fallait oser, mais quel livre ! Quel livre ! Elle aussi a l'art des références impeccables : Sendak, Gorey, Erik Satie, Wonder Woman (pour les bottes, je suppose)... Un seul bémol à cette interview, le choix de la photo, que je prends comme une attaque personnelle...

 

http://www.ricochet-jeunes.org/public/imgmagazine/68-4f3ba040688c1.jpg

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le journal de Gurty

Publié le par Za

Des trains, il y en a plein. Au moins quatre. Il y en a un pour Paris, un pour la Provence et puis un autre pour l'Amérique, mais celui-là, il vole.

le journal de Gurty

C'est justement du train pour la Provence que débarquent Gurty et son maître, sur le quai de la gare d'Aix-en-Provence, pour de longues vacances, du 1er au 42 juillet. D'ailleurs, une petite invraisemblance pour commencer, qui peut bien bénéficier de vacances aussi longues ? (à part moi, bien sûr)

Mais en attendant, je suis allée me coucher. La sieste dans le train m'avait épuisée et il fallait que je sois en forme pour demain, car j'aurais plein de vacances à faire.

Les vacances donc, à hauteur de Gurty, une très épatante bestiole. On savait que Bertrand Santini écrivait carrément bien - et ce texte le confirme une fois pour toutes. Et voilà que, lassé sans doute d'avoir à partager les projecteurs des dédicaces et l'admiration des admirateurs, il a illustré ce roman lui-même. Bien lui en a pris ! Qui d'autre aurait pu dessiner Gurty sans la trahir ? Qui d'autre aurait pu rendre si justement ce regard malin, cette truffe frémissante, ce poil enjoué, ce caractère ébourriffé ? (ou l'inverse) Qui d'autre aurait pu brosser cet hilarant bestiaire ?

le chat Tête de Fesses / l'écureuil qui fait hi hi / Fleur (c'est elle que je préfère)
le chat Tête de Fesses / l'écureuil qui fait hi hi / Fleur (c'est elle que je préfère)

le chat Tête de Fesses / l'écureuil qui fait hi hi / Fleur (c'est elle que je préfère)

Les vacances, c'est l'aventure, le grand air, les retrouvailles avec les amis, la rigolade. (et je m'y connais en vacances, croyez-moi) Cependant, je me permettrai ici une remarque. Quand je lis, je n'aime pas rire - parce que je lis le plus souvent allongée et que ça secoue le livre.
C'est pénible.
Et ça m'est arrivé souvent en lisant Le journal de Gurty.

A ma surprise générale, Gaspard m'a traité de cochonne et il m'a dit que c'était nul d'avoir tué "un animal comme moi".
Mais d'abord, c'est pas moi qui l'ai tué, le rat. Il s'ennuyait tout seul dans la cuisine, alors je l'ai mordu pour rigoler et ensuite, il est mort de vieillesse, peuchère. Et puis, le rat n'est pas "un animal comme moi". Lui, il est moche et noir, alors que moi je suis belle et en couleur.

Heureusement, ce texte est paré d'autres vertus que la pure rigolade. Car les livres, tout le monde le sait, c'est surtout fait pour faire réfléchir, notamment lorsqu'on s'adresse à des enfants, personnes au cerveau maléable, puisqu'en cours d'élaboration. Et j'en connais un rayon en cerveaux enfantins (comme dirait le Yark), vu que je passe une grande partie de mon temps à essayer d'en remplir une vingtaine (de cervelles). (le reste du temps, je suis en congés)
Grâce soit rendue à l'auteur de ce livre, ces vacances trépidantes et joyeuses sont également pour la candide Gurty l'occasion de se poser quelques questions essentielles, pour ne pas dire existentielles. A cet égard, nous lirons avec attention le chapitre en date du 32 juillet, intitulé Les oiseaux, une petite merveille du genre...

A ce sujet, des légendes prétendent que lorsqu'on meurt, on va au ciel. Si c'était vrai, ça ne changerait pas grand chose pour les oiseaux, de toute façon. Mais je trouve que ce ne serait quand même pas une raison pour les tuer de leur vivant.
Bizarre cette légende... Si elle était vraie, on ne saurait jamais si les oiseaux qu'on voit passer dans le ciel sont des vivants ou bien des morts.

J'arrive au terme de ce billet en me posant deux questions.
La première est importante, la seconde est cruciale.
La première donc : me suis-je bien fait comprendre ? Allez-vous, une fois ma chronique lue, vous ruer chez votre libraire indépendant le plus proche afin d'acheter ce roman échevelé et désopilant, qui vous tartinera de tendresse, à défaut de le faire de caca ? (car le caca est ici élevé au rang des beaux-arts, s'il en fallait un dixième)
La seconde me hante depuis plusieurs jours. Dans le rabat de la première de couverture, on peut lire ces quelques mots : Sous le pseudonyme de Bertrand Santini, Gurty a écrit et illustré ce livre elle-même. Cette phrase m'a fait frémir. Mais alors, lecteur chéri, si Gurty, toute mignonne et poilue qu'elle est, se révèle être la plume de Bertrand Santini, qui, je te le demande, lecteur égaré, alors qui, juste ciel, a écrit le Yark ?

le journal de Gurty

Le journal de Gurty
(Vacances en Provence)
Bertrand Santini
(à moins que ce ne soit la per
sonne à côté)
Sarbacane
collection Pépix
mai 2015 (c'est à dire tout de suite)

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joseph fipps

Publié le par Za

joseph fipps

Précieux, très précieux, cet album !

Joseph Fipps est en colère. Très en colère contre sa mère qui, rabat-joie comme toutes les mères, l'empêche de vaquer à ses occupations. Pourquoi ne pourrait-il pas grimper à l'échelle pour s'approcher de la plus haute branche du marronnier où se cache le nid du chardonneret ? Qui a décidé qu'à cinq ans, on était trop petit ? Alors la colère monte, jusqu'à la phrase, celle qu'on dit en désespoir de cause : "Tu es méchante et je veux une autre mère !" Nadine Robert donne alors tout pouvoir à l'imagination du petit garçon. Et s'il était un griffon ? Et s'il était adopté par une mère morse ?

joseph fipps

Joseph Fipps. Le titre, le prénom, le nom, le personnage est là, il existe, de façon officielle, tout patronyme dehors, planté dans ses bottes même s'il fait beau. Le texte - franchement excellent - cède parfois la place à l'image qui se divise, rythme l'histoire, s'étend le long de banquises paisibles, s'abrite sous des arbres accueillants. Les dessins sont précis, délicats, extraordinairement vivants, sans cesse en mouvement. Joseph nous offre une jolie palette d'émotions, tout y passe : l'émerveillement, la colère, la tristesse, la joie. Un petit garçon plus vrai de nature, un bonhomme à ne pas présenter à un Yark affamé...

joseph fipps

Joseph Fipps est un bel album dans tous les sens du terme. Un beau moment de lecture, tout empreint de tendressse, mais aussi un bien beau livre. Couverture solide au carton velouté, papier épais, mat. Et une typographie confortable dont la taille change comme l'intensité de la voix lorsqu'on lit le texte. J'avais déjà passablement craqué pour la frimousse d'une demoiselle Wardé. Je crois bien que Geneviève Godbout est en train de devenir une de mes illustratrice fétiches...

 

joseph Fipps

Nadine Robert & Geneviève Godbout

La Pastèque, 2012

 

Joseph Fipps a aussi croisé la route de Fantasia,

de Gabriel au bord de la Mare et de Maryline...

 

Les éditions de la Pastèque seront au Salon de Montreuil - stand A23 en face de l'Archipel BD - et y fêteront leurs 15 ans !  Je ne manquerai pas de leur rendre une petite visite, histoire - entre autres - de me faire dédicacer Le lion et l'oiseau par Marianne Dubuc !

Demandez le programme !

joseph fipps
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PAS DE CABAS SANS SOUPE !

Publié le par Za

Que serait le Cabas sans la Soupe ?
Un panier vide.

PAS DE CABAS SANS SOUPE !
PAS DE CABAS SANS SOUPE !

Quand le Cabas n'était encore qu'un blogounet de rien, je lisais avec gourmandise les chroniques des libraires de la Soupe de l'Espace, Mélanie et Jean Pichinoty. J'y ai découvert ce qu'était l'album jeunesse dans son audace et sa modernité. Et j'en ai fait, grâce à eux, des trouvailles, des rencontres virtuelles puis bien réelles ! Pour ceux qui me connaissent un peu, imaginez ce que je leur dois...
Charles le dragon - et son tonitruant illustrateur, c'est chez eux que j'en ai entendu parler pour la première fois ! Et le Yark - accompagné de son sinistre auteur, ce sont eux qui, les premiers, ont alerté les populations ! Et je pourrais encore allonger la liste...

exposition de Judith Gueyfier

exposition de Judith Gueyfier

Mélanie et Jean sont des guetteurs toujours à l'affût, des militants du livre, de l'image, du beau, du juste, du drôle et de l'humain. Ce qui ne va pas sans énervements, emballements, bonne et mauvaise foi, parti pris assumé. Rencontres, dédicaces, la Soupe de l'Espace est un lieu d'échange et de discussion, une oasis dans l'air du temps.
La Soupe connaît aujourd'hui des difficultés financières qui, si elles ne sont pas nouvelles, n'en sont pas moins cruciales. Au point de fermer boutique. Nous aurions tous beaucoup à perdre si la Soupe devait cesser ses activités. Comme ailleurs en France, ici se joue une partie de l'avenir de la librairie indépendante. Et le rayonnement de celle qui nous occupe va bien au-delà de Hyères et du Var. Il faut voir nos Cuistots au Salon de Montreuil, remplissant leur agenda, happés par l'un, reconnus par l'autre, et tout ça ponctué d'éclats de rire.

Anaïs Massini , Gilles Bachelet

Anaïs Massini , Gilles Bachelet

Paul Echegoyen, Delphine Jacquot
Paul Echegoyen, Delphine Jacquot

Paul Echegoyen, Delphine Jacquot

Alors, soyons clairs :
je refuse tout net que l'odyssée de la Soupe de l'Espace s'arrête !
Et vous aussi.

Si chacun, chacune lui donne un coup de louche,
la librairie pourra poursuivre sa mission, en mieux même !
Pour cela,
rendez-vous sur Ulule pour participer au financement de l'avenir de la Soupe !

Vous me feriez tellement plaisir...

Vous me feriez tellement plaisir...

Et si vous êtes dans la région, petits veinards, réservez votre samedi prochain !

PAS DE CABAS SANS SOUPE !

Publié dans in my heart, albums

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histoire du prince pipo

Publié le par Za

Le prince Pipo est heureux. Heureux comme on peut l'être lorsqu'on est le fils unique d'un roi débonnaire, et que l'on a été choisi par son père avant même d'être né. Le prince Pipo a un cheval rouge qui s'appelle Pipo aussi, Pipo le cheval. Et le temps pourrait s'écouler de façon parfaitement ennuyeuse si le cheval, un jour, n'écoutant que son instinct de bête aventureuse, n'entraînait son maître à l'orée d'un volcan, si près du bord qu'ils seront, le prince et sa monture, expédiés très loin par le souffle du volcan.

C'est là que la vie commence, la vie proprement dite, une vie faite pour les livres d'histoires, avec un dragon, des enchantements, une sorcière, une princesse endormie et des tiroirs qui s'ouvrent sur d'autres contes... Le prince Pipo découvre alors une réalité bien triste, où ses parents sont des êtres cruels, où le monde est carcéral, militaire.

 

Le texte de Pierre Gripari, publié la première fois en 1976 dans une édition illustrée par une quinzaine de dessinateurs dont Claude Lapointe et René Haussmann, est aujourd'hui réédité par Grasset Jeunesse. Nouvelle maquette, claire et moderne, nouvel illustrateur ! Et cette fois, c'est Laurent Gapaillard qui s'y colle, tout seul ! Oui, le Monsieur du Yark, lui-même !

Déjà, rien que la couverture vaut le détour... Mouvement, couleur, tout y est !

 

GRIPARI_GAPAILLARD_HistoireduPincePipo_2012.jpg

J'aime ce cheval qui saute par-dessus la lune, comme la vache de la comptine...

 

On se jette alors dans le livre pour voir tout, et tout de suite, et l'on reste coi, quoi !

 

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Car loin de trahir le texte d'une quelconque manière, Laurent Gapaillard l'attire du côté noir et désespéré de la quête de Pipo, il l'embarque directement chez Dickens, à l'ombre de Gustave Doré, une ombre qui hante les arbres menaçants. Et que dire des espaces oniriques et vertigineux, de ce monde oppressant, des trognes inquiétantes...

 

lire-relire-3-6524.JPG

 

C'est magistral, virtuose au meilleur sens du terme, lorsque la virtuosité est au service du texte, le dépoussière, nous le donne à redécouvrir. Car sans ces images, et malgré l'immense talent de conteur de Gripari, je n'aurais peut-être pas autant aimé cette histoire impossible à résumer...

 

gapaillard.jpg

" Et c'est pourquoi, mes petits amis, si vos aînés se moquent de vous parce que vous aimez les contes, laissez-les dire et soyez bien tranquilles : des tas de gens d'autrefois, très vieux, très sages, avec de grandes barbes, les ont aimés, comme vous, et ils avaient pour ce la d'excellentes raisons ! "


Sur les rééditions de Gripari chez Grasset Jeunesse,

voir l'article de la Soupe de l'Espace...

 

Histoire du prince Pipo, de Pipo le cheval et de la princesse Popi

Pierre Gripari

ill. Laurent Gapaillard

Grasset Jeunesse, mars 2012

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